Un clavecin pour Marcel Proust (CD audio)

Référence: MUL001

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En cette année 2022 de la commémoration des cent ans de la mort de Marcel Proust, l’idée peut paraître surprenante de faire entendre du clavecin pour évoquer l’écrivain… Or il ne s’agit pas d’un clavecin chez ou de Marcel Proust mais bien un clavecin pour Marcel Proust. C’est l’hommage d’un claveciniste d’aujourd’hui à l’auteur d’À la recherche du temps perdu qui vécut à une période encore trop ignorée de l’histoire de l’instrument. C’est dans les années où se déroule La Recherche du temps perdu mais aussi dans celles de sa rédaction, que s’effectue en France un passionnant retour à la musique ancienne. Par le truchement d’éditeurs, d’interprètes, d’enseignants, et de facteurs ou de luthier, un public de plus en plus nombreux commence à s’intéresser à cette musique.

Très tôt, comme ce fut également le cas pour la peinture, Marcel Proust (1871-1922) manifesta autant d’intérêt pour des musiques du passé que pour celles de son temps. Dans ses lettres, dans ses œuvres, et pour ne citer que des auteurs présents ici, l’écrivain mentionne tout aussi bien Johann Sebastian Bach, François Couperin, Jean-Philippe Rameau ou Domenico Scarlatti, que l’ami Reynaldo Hahn, Jules Massenet (le professeur de Hahn) ou Maurice Ravel. Et parfois même, ici ou là, Proust mentionne un clavecin, une épinette…

Le récital d’Olivier Baumont, auquel participent la soprano Ingrid Perruche, le violoniste Pierre-Éric Nimylowycz, et le claveciniste Nicolas Mackowiak, fait alterner des musiques liées à des personnes qui ont existé (Léon Delafosse, Reynaldo Hahn et Louis Diémer), et d’autres liées à des figures que Marcel Proust a créées dans À la Recherche du temps perdu (Albertine Simonet, Charles Morel et le narrateur). Placée au milieu du disque, la Toccata d’Eugène Anthiome, enregistrée ici pour la première fois, est en quelque sorte la cellule génératrice de tout ce programme, étant dédiée au compositeur et virtuose Léon Delafosse, le modèle de Charles Morel dans la Recherche.

Anna de Noailles décrivit Proust comme un « joueur de pur clavecin ». Dans le Nouveau Larousse illustré dirigé par Claude Augé, paru entre 1897 et 1904, l’article « CLAVECIN » mentionne une définition peu connue du mot. En poésie, un clavecin « s’est dit de l’ensemble des moyens d’un poète, de l’étendue de son génie. » Oui, riche et belle idée en vérité que ce « pur clavecin » pour caractériser l’« étendue » du génie proustien !

Olivier Baumont

Biographie

Curieux, passionné et érudit, si les qualités de musicien d’Olivier Baumont sont très vite reconnues, son sens aigu de la communication (master classes, conférences, émissions de radio et télévision), son bonheur d’être sur scène et de partager avec d’autres arts son goût pour les XVIIe et XVIIIe siècles, sont également salués et font de lui un artiste aux multiples facettes, sollicité internationalement. Sa discographie, régulièrement récompensée, comprend plus de soixante enregistrements consacrés à Bach, Couperin, Handel, Purcell, Rameau ou Telemann... Il a publié plusieurs ouvrages sur la musique baroque française et récemment un Tombeau du jeune monsieur de Cinq-Mars. Professeur de clavecin du Conservatoire national supérieur de Musique et de Danse de Paris depuis plus de vingt ans, Olivier Baumont a formé nombre de clavecinistes dont beaucoup figurent parmi les plus actifs et les plus doués de la scène musicale actuelle.

Plus d’information sur http://www.olivierbaumont.fr/

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Références spécifiques